L'EGREGORE
Qu'est-ce qu'un égrégore ?
En occultisme, on entend souvent parler d'égrégore. Mais de quoi s'agit-il
exactement ? En fait, on appelle égrégore, l'ensemble des énergies cumulées de
plusieurs personnes, vers un but ou une croyance défini par eux. C'est comme un
accumulateur d'une énergie possédant ses propres caractéristiques, et motivé
par la foi ou la concentration de plusieurs personnes à la fois. Par exemple,
l'église catholique est un excellent exemple d'égrégore. La foi de millions de
personnes dans les dogmes de l'église, canalisé par les prêtres, donne un des
plus puissant égrégore connu, très prisé par les magiciens occidentaux. En
effet, le magicien étant le manipulateur conscient d'énergie, se
"branche" sur l'égrégore de l'église catholique, et profite de
l'énergie de celui-ci, pour agir selon son besoin !
Mais il faut savoir que la religion n'est pas la seule à créer des égrégore !
Un autre exemple : en Amérique, et maintenant en Europe, fleurissent au sein
des hôpitaux des "groupes de prières", qui prient pour la guérison
des malades qui le leur ont demandé. On s'est aperçu, que des malades atteint
de maladies graves, et pour qui priaient ces groupes, se remettaient beaucoup
pus rapidement et avaient des chances de guérison beaucoup plus élevé, que des
malades qui ne bénéficiaient pas de ces groupes ! Pourquoi ? Tout simplement
parce que le "groupe de prières", par sa dévotion, va canaliser une
énergie que l'on pourrait appeler "énergie de guérison", et qui va se
mêler à l'énergie du malade visé, le rendant ainsi beaucoup plus fort, pour se
battre contre la maladie ! Voila un excellent exemple d'égrégore. !
Pour le travail, c'est la même chose : vous travaillez dans une entreprise qui
vous demande de constituer un groupe afin de réaliser un projet. Si, dans votre
groupe, chacun est soudés, "sur la même longueur d'onde", votre
projet sera terminé en un rien de temps, et vous bénéficierez des honneurs de
vos employeurs. Par contre, si dans le groupe existe une ou plusieurs
"brebis galeuse", l'énergie développée par votre groupe sera
quasiment nulle ou très négative, les idées manqueront, votre travail
n'avancera pas et le moral de vos "troupes" sera au plus bas ! Vous
essuierez ainsi un cuisant échec auprès de vos responsables. Que se sera-t-il
passé ? L'énergie développée par ce groupe à la base "malsain", sera
inexistante, voire malsaine. La meilleure solution aurait donc été que vous
fassiez le travail seul, ce qui aurez été plus long, mais beaucoup moins
difficile, étant donné que vous n'auriez subi aucune entrave à sa réalisation,
contrairement à ce qui se sera passé dans votre groupe négatif.
Porte de l'inconnu
Un autre aspect développé autour de la Tradition est la notion d'Egrégore.
L'efficacité d'un Egrégore repose sur la cohérence du groupe. Cohérence au
niveau de l'identité, des objectifs, cohérence dans le temps et par delà le
temps. L'Egrégore peut être comparé à une entité autonome, vivante, ayant une
qualité, une personnalité, un type d'action spécifique et disposant d'une
énergie propre plus ou moins grande. L'Egrégore tire son énergie de l'énergie
psychique de chacun des membres de l'association qui le nourrit. Etant
autonome, il perdure tant qu'il est alimenté. Et pour nourrir un égrégore, quoi
de mieux que le recours à la Tradition qui assure le maintien des formes à
travers le temps. Ainsi, se relier à une tradition, c'est pouvoir encore
bénéficier ou subir l'énergie d'un égrégore. Chaîne qui relie les adeptes d'une
société par-delà le temps et l'espace. C'est l'Egrégore qui donne sa
coloration, son esprit, son "ambiance" à une assemblée humaine.
L'énergie disponible sur un chemin spécifique dépend de la qualité
d'intégration de l'individu à l'Egrégore qui préside à ce chemin. Mais toute
médaille à son revers : ce qui relie est aussi ce qui enchaîne. Ce qui peut
être une aide dans une voie spécifique est également une entrave pour tous ceux
qui veulent s'en écarter.
Les égrégores, il s'agit là d'un sujet ou l'on trouve malheureusement trop peu
d'informations. Hormis au sein de certains cercle ésotérique, cet enseignement
nous reste trop souvent caché. Je vous propose de pallier à ce manque.
Le but étant de participer à l'élaboration d'égrégores féconds oeuvrant pour le
bien général et de vitaliser les égrégores déjà existants dont la direction est
une amélioration notable de la vie humaine sous tous ces aspects.
L'égrégore et la forme pensée
Les égrégores, il s'agit là d'un sujet ou l'on trouve malheureusement trop peu
d'informations. Hormis au sein de certains cercle ésotérique, cet enseignement
nous reste trop souvent caché. Je vous propose de pallier à ce manque.
Le but étant de participer à l'élaboration d'égrégores féconds œuvrant pour le
bien général et de vitaliser les égrégores déjà existants dont la direction est
une amélioration notable de la vie humaine sous tous ces aspects.
Un égrégore peut être perçu comme la résonance vibratoire émise par la psyché
d'un groupe de personnes vibrant sur une note déterminée. Les actes, les
émotions, les pensées et les idéaux de chaque entité constituant ce groupe,
fusionnent pour édifier un tout cohérent, une forme dont les composants sont de
nature énergétique. La tradition ésotérique lui donne le nom de forme pensée *.
Bien que d'essence subtile et impalpable, une forme pensée est aussi
pénétrante, enveloppante et perceptible qu'une présence matérielle. Ce sont les
courants émotionnels, mentaux et spirituels, émanant de l'ensemble des membres
d'un groupe qui élaborent une forme pensée, pour ensuite la structurer.
La puissance et la nature de ces courants émis déterminent la qualité de la
forme pensée. Plus elle est alimentée et plus son rayonnement s'étend. En
contrepartie, moins elle est nourrie et plus sa force s'affaiblit. C'est ainsi
que les égrégores se créent, se développent, puis s'anémient et disparaissent.
La durée de vie d'un égrégore dépend des paramètres identiques à ceux de toutes
institutions humaines. Plus elles sont revitalisées, plus on leur porte de
l'intérêt et plus elles se renforcent. Dans le cas contraire, moins elles sont
fertilisées et moins elles sont susceptibles de battre des records de
longévité.
Les mêmes lois régissent le domaine matériel et le domaine psychique. Ce qui
vaut pour l'un, vaut pour l'autre. Il n'y a aucune différence. Il en va bien
évidemment de même pour ce qui touche au monde spirituel. J'évoquerai tout
particulièrement ce dernier en traitant des égrégores relatifs aux activités de
l'âme. J'ai utilisé à dessein le terme psychique pour définir une forme
éthérée, plutôt que celui de spirituel, car étant une émanation de l'activité
humaine sur un plan sensible et non tangible de la manifestation, les égrégores
sont tributaires de la qualité de conscience de leurs membres.
Si les objectifs et les orientations personnelles de ces derniers sont de
nature matérielle, les égrégores, leur double subtil, manifestent des intérêts
analogues. Si au contraire, les buts et les orientations des personnes
constituant un groupe sur le plan physique sont inclusifs, son égrégore sera
animé des mêmes intentions.
Un égrégore est un agrégat de forces constituées de courants vitaux,
émotionnels, mentaux et spirituels, suivant la qualité vibratoire de la forme
pensée. Ces courants vitaux, créés par le groupe d'individus duquel l'égrégore
est issu, pénètrent la conscience du groupe sous forme de désirs, de concepts
et d'aspirations.
Pour donner une autre définition: un égrégore est une forme pensée provoquée
par les désirs, les aspirations, les rêves, les décisions, les engagements, les
idées, la volonté, d'un ou de plusieurs êtres humains. En se focalisant sur un
objectif et en agissant pour lui donner vie, une personne est en mesure de
créer un égrégore susceptible de se développer pendant un temps indéterminé.
Suivant l'intensité de l'idée émise et du nombre de personnes qui y adhéreront,
ce temps peut durer de quelques jours à plusieurs millénaires.
Réflexions sur les Élémentals
S'il est souvent question des élémentals dans la littérature théosophique, peu
de précisions y sont données à leur propos. C'est cependant un sujet qui nous
intéresse au premier chef, car nous venons constamment en contact avec ces
êtres.
Nous savons qu'ils sont sur l'arc descendant de l'évolution et qu'ils se
répartissent en trois règnes, S'éloignant graduellement du pôle spirituel de
l'univers, ils descendent dans des milieux de plus en plus matériels. Après
avoir passé des âges à parcourir cet arc involutif, ils atteignent le point
tournant en entrant dans le règne minéral où leur faible conscience, étouffée
par la pesante matière physique, s'endort provisoirement dans une profonde
léthargie. Puis, quittant ce règne où l'aspect spirituel de leur nature est
éclipsé par l'aspect matériel, ils s'engagent sur l'arc ascendant de
l'évolution proprement dite en pénétrant successivement, au cours de cycles
immenses s'étendant sur des millions d'années, dans les règnes végétal, animal
et humain.
Les élémentals sont donc des êtres embryonnaires. Ils n'ont même pas atteint le
stade des minéraux. Ce serait par conséquent une erreur de les considérer comme
doués d'une conscience semblable à la nôtre ou même à celle d'un animal. En
réalité, bien que chacun d'eux soit pourvu d'une monade éternelle, ils ne sont
que des centres de forces. Par eux-mêmes ils sont, selon les termes de Mme
Blavatsky, sans intelligence, sans caractère moral et sans tendance. Leur vie
n'est pas suffisamment différenciée pour qu'ils aient de telles propriétés ou
dispositions. Comme le déclarait Mme Blavatsky dans ses Conversations sur
l'Occultisme, un élémental est seulement susceptible d'être dirigé, dans ses
mouvements, par les pensées humaines qui peuvent, consciemment ou non, lui
donner une forme quelconque et jusqu'à un certain point de l'intelligence.
Nous baignons dans un océan d'élémentals. Leur monde et le nôtre
s'interpénètrent et par conséquent, le monde élémental est éternellement
présent dans le système humain, comme disait Mme Blavatsky. Les élémentals se
meuvent avec la vitesse de la pensée, ajoutait-elle. Par notre activité
mentale, nous en attirons constamment dans nos corps subtils, en nombre
d'autant plus grand que notre pensée est plus forte.
Notre aura prend une couleur correspondant à la nature de nos états d'âme. En
pénétrant en nous, les élémentals prennent immédiatement cette couleur. Leur
conscience, éveillée et galvanisée pour ainsi dire par notre pensée, reflète
celle-ci et tend à intensifier sa puissance. Si, dans la conscience d'un être
humain, il y a, habituellement, divers centres d'intérêt, son aura a autant de
couleurs qu'il y a en lui d'activités mentales différentes. Chaque élémental
est en affinité avec des pensées d'une certaine nature. Lorsqu'un homme a de
telles pensées, il peut être attiré vers cet homme. Il pénètre alors dans la
partie de son aura dont la couleur correspond à ces pensées et prend aussitôt
cette couleur. Si un être humain a habituellement des pensées de même nature,
son aura a la couleur qui lui correspond. Elle contient, dit Mme Blavatsky, une
masse d'élémentals vibrant ou électrifiés semblablement et dans ce sens on peut
l'appeler un élémental exactement de même que nous connaissons un homme sous le
nom de Jones, quoique pendant des années il ait rejeté des atomes de matières
grossières et en ait assimile de nouveaux.
Cette incessante irruption en nous d'êtres rudimentaires, dont la conscience
est dynamisée par la nôtre, entraîne pour nous d'énormes conséquences. C'est
par l'intermédiaire des élémentals que se forge principalement le Karma de la
race humaine en général et de chaque homme en particulier. Le monde élémental
se mêle en effet étroitement à notre vie mentale et émotionnelle. En réagissant
sur nous, il nous influence constamment, nous rendant exactement ce que nous
lui avons donné et que nous avons imprimé en lui avec ou sans la connaissance
de ce processus. Nous sommes ainsi responsables de l'état de ce milieu vivant
dans lequel nous nous mouvons. Suivant les termes de Mme Blavatsky, à notre
époque, le monde élémental a l'aspect et le comportement qui sont le résultat
exact de toutes les actions, de toutes les pensées et de tous les désirs des
hommes, depuis les temps les plus reculés.
Aussi longtemps que l'humanité n'aura pas une attitude plus fraternelle, tant
que la majorité des hommes sera animée de sentiments égoïstes et malveillants,
tant qu'ils auront tendance à fermer leur cœur à la sympathie, à l'amitié et à
la bienveillance, les élémentals resteront une force hostile dans l'ensemble à
la race humaine, Cependant, quand certains hommes cultivent des sentiments de
fraternité et d'amour pour tous les êtres, les élémentals prennent vis-à-vis
d'eux une attitude favorable, leur retournant les vagues de bienveillance
qu'ils répandent autour deux.
On nous a maintes fois mis en garde contre le défaut beaucoup trop fréquent qui
consiste à critiquer les autres avec plaisir, à s'appesantir trop volontiers et
sans aucune nécessité sur leurs défauts ou leurs défaillances. Un tel travers
est nuisible aussi bien à celui qui critique qu'à celui qui est critiqué. Mme
Blavatsky a indiqué comment interviennent à ce propos les élémentals. Chaque
fois, disait-elle, que vous dénoncez sans pitié les fautes d'une personne, vous
attirez immanquablement vers vous une certaine quantité des élémentals de cette
personne. Ils s'attachent à vous et s'efforcent de trouver en vous un état, une
tache ou une faute similaire à celui ou celle qu'ils ont quitté dans l'autre
personne. C'est comme s'ils l'avaient laissée pour vous servir, pour ainsi
dire, moyennant de plus hauts salaires . Autrement dit, ces élémentals, attirés
par notre malveillance, susciteront ou intensifieront en nous les défauts que
nous avons critiqués chez autrui. Il est donc littéralement vrai que faire du
tort à autrui c'est se faire du tort à soi-même.
Nous voyons ainsi que chacune de nos pensées, chacune de nos émotions est un
appel à des élémentals. Nos désirs les convoquent, nos pensées construisent des
formes de matière fluidique où ils pénètrent et où ils habitent pendant un
temps proportionné à l'intensité et à la persistance de cette activité mentale
et émotionnelle. En fait ces élémentals ont été emprisonnés magnétiquement dans
ces formes-pensées par notre désir qui n'est pas autre chose qu'une forme de
notre volonté. Les éléments attirés par nos mauvaises pensées sont autant de
liens qui nous attachent à nos tendances inférieures. L'évolution consiste à se
débarrasser de tels liens et, pour s'en libérer, la dévotion que l'on peut
éprouver pour un être spirituel constitue une aide particulièrement efficace.
Comme le disait Annie Besant, une telle dévotion ne peut être artificiellement
créée en nous, par un effort de la volonté. Elle doit naître naturellement et
cela ne servirait à rien de tenter de la ressentir si elle n'est pas née
spontanément. Tout ce que nous pouvons faire c'est d'encourager ce sentiment
dès que nous le sentons poindre en nous. Les intenses vibrations qu'il appelle
en retour, vers nous, proviennent évidemment du Sage à qui cette dévotion
s'adresse. Ces vibrations ne manquent pas de nous inonder si le sentiment que
nous éprouvons pour ce grand Etre est sincère, ardent et pur de tout égoïsme.
Elles sont si puissantes qu'elles mettent en miettes les formes pensées de
nature inférieure qui peuvent se trouver dans notre ambiance, libérant les
élémentals qui y étaient retenus prisonniers.
En dehors des formes pensées où ils logent parfois, les élémentals ont bien
entendu, une enveloppe matérielle qui leur est propre, car aucune entité ne
saurait exister sans être pourvue d'un corps. Il n'y a pas dans l'univers de
pur esprit, c'est-à-dire d'être constitué de conscience seulement. Pour décrire
un élémental qu'elle utilisait parfois pour produire des phénomènes occultes,
Mme Blavatsky le comparait à une masse d'air tournant sur elle-même. Les élémentals,
déclarait-elle, n'ont pas de forme propre et, pour essayer de décrire ce qu'ils
sont, il est préférable de dire qu'ils sont des centres de forces ayant des
désirs instinctifs, mais pas de conscience telle que nous la comprenons. D'où
il suit que leurs actes peuvent âtre indifféremment bons ou mauvais.
Ainsi, par le fonctionnement de la loi de Karma, nous assumons, que nous le
sachions ou non, la responsabilité non seulement de nos actes physiques, mais
aussi de nos émotions et de nos pensées. Car, comme l'a écrit le Maître
Kout-Houmi, chaque pensée émise par l'homme passe dans le monde intérieur et
devient une entité active en s'associant, en adhérant, pourrions nous dire, ô
un élémental, c'est-ô-dire à l'une de ces forces semi-intelligentes des
domaines invisibles. Elle survit comme une intelligence active, créature
engendrée par l'esprit, pendant une période plus ou moins longue, proportionnée
ô l'intensité première de l'action cérébrale qui l'a éveillée. Ainsi, une bonne
pensée est perpétuée comme un pouvoir bienveillant et actif.
Une mauvaise comme un malfaisant démon. Et de la sorte, l'homme peuple continuellement son courant dans l'espace d'un monde ô lui, où se pressent les rejetons de ses rêveries, de ses désirs, de ses impulsions et de sa passion; un courant qui réagit sur toute organisation sensitive ou nerveuse qui se trouve en contact avec lui, ô proportion de son intensité dynamique. Les Bouddhistes appellent cela son Skandha, les Hindous le nomment Karma. L'adepte évolue consciemment ces formes, les autres hommes les rejettent inconsciemment.
C'est en tenant compte de cette loi occulte que nous pouvons donner une
orientation spirituelle à notre vie et que nous nous qualifierons de plus en
plus pour aider de plus grands Êtres que nous à "soulever un peu du lourd
Karma du monde". Une grande patience est nécessaire pour obtenir une
parfaite maîtrise de ses désirs et de ses pensées. Prenons exemple sur Annie
Besant. Celle-ci, pour donner une idée de sa ténacité dans son entraînement
occulte, racontait avoir lu, dans un ouvrage de Darwin, que des nerfs et
muscles, maintenant atrophiés dans l'être humain, sont actifs dans certains
animaux et leur servent à remuer les oreilles.
Désireuse de s'en assurer par elle-même, elle résolut de vérifier la vérité de cette thèse en essayant de mettre en activité ces nerfs et ces muscles dans son propre corps. Elle s'exerça donc, devant son miroir, jour après jour, semaine après semaine, avec une patience inlassable, faisant tout son possible pour faire mouvoir ses oreilles. Au début, en dépit de tous ses efforts, celles-ci demeurèrent absolument immobiles. Elle s'aperçut enfin qu'elles commençaient à bouger. Elle redoubla d'efforts et finalement réussit à merveille à les remuer, à volonté, parvenant à les pointer dans telle ou telle direction, comme le font par exemple les chats et les chevaux.
Nous nous rendons bien compte, après quelques mois d'exercices, que
l'entraînement occulte est particulièrement difficile. Considérons par exemple la
concentration du mental et la faculté de visualiser clairement. Elles exigent
une grande puissance d'attention et sont indispensables à l'occultiste. Mme
Blavatsky déclarait que l'attention de ce dernier doit être de cette sorte qui
peut se fixer sur la pointe d'une aiguille pendant un laps de temps indéfini. Il
se peut que notre attention soit d'une sorte bien inférieure. Mais cela ne
devrait pas nous décourager. Soyons persuadés que plus nous serons patients et
tenaces dans notre entraînement, plus vite notre attention se renforcera.
Tout est en changement perpétuel ici-bas. C'est particulièrement vrai de celui
qui aspire à la vie spirituelle. Se lui en éveille progressivement le sentiment
que ses sens, ses émotions et même son mental ne sont que des instruments
nécessaires pour son travail et pour son évolution. Et la conviction s'installe
rapidement en lui qu'il doit en être le maitre et non l'esclave. De plus en
plus devient claire en lui l'idée qu'il n'est pas sur terre pour dominer, mais
pour aider et qu'il doit utiliser son énergie non pour opprimer mais pour
servir.
La certitude grandit en lui qu'il est bien davantage que
l'instinct bestial poussant à des satisfactions dégradantes, bien plus que les
émotions qui, non contrôlées, déchaînent dans son âme des cyclones dévastateurs
et plus même que l'intellect obscurci par l'illusion de se croire séparé des
autres. En explorant les profondeurs de son être, il s'apercevra que sa
conscience ne connaît que des limites provisoires destinées à disparaître les
unes après les autres, au cours de son ascension spirituelle. C'est ainsi que,
nous disent les Sages, l'Humanité, s'élèvera progressivement et goûtera
toujours davantage la Paix de la Sagesse, le sentiment exaltant de la puissance
et de la douceur de l'Amour.
Inutile de le rappeler, en magie tout est une question d'énergies. Et dans une
première approximation, on pourra considérer qu'un égrégore est une
"boule" d'énergie visualisable dans l'astral qui a été crée la
plupart du temps par un groupe d'individus. Cette énergie, avec laquelle il
possible d'interagir, possède un caractère qui lui est propre, caractère
attribué par ses créateurs. C'est comme un accumulateur d'une énergie possédant
ses propres caractéristiques, et motivé par la foi ou la concentration de
plusieurs personnes à la fois. Il est alors aisé de comprendre qu'il existe des
égrégores de toutes sortes.
Bien, après ce préambule, il devient nécessaire de
passer à une définition plus précise de l'égrégore. En effet, d'ou vient cette
énergie ? Comment les mages donnent-ils naissance à de tels phénomènes ?
Comment interagir avec un égrégore ? Ce sont désormais les questions qu’il va
falloir tenter de résoudre...
Égrégore signifie littéralement "les Éveilles". Ce sont les chefs
d'âme, c'est à dire les esprits d'énergie et d'action qui dirigent la lumière
astrale. On remarque que l'on désigne aussi égrégore la force aveugle crée par
Dieu lorsqu'il dit Fiat Lux ! au premier jour de la Création. Cette définition
parait plus juste mais aussi beaucoup plus complexe. Tentons de
l'éclaircir...Selon Eliphas Levi, les égrégores sont des dieux, ils sont des
esprits moteurs et créateurs de formes. Ils naissent du respir de dieu.
Ce que l'on peut retirer de cette interprétation un peu métaphorique d'E. Levi
; c'est que l égrégore a une vie propre capable d'influencer les humains et la
marche de l'histoire.L'égrégore tire son énergie de l'énergie psychique de
chacun des membres de l'association qui le nourrit. Étant autonome, il perdure
tant qu'il est alimenté. Et pour nourrir un égrégore, quoi de mieux que le
recours à la Tradition qui assure le maintien des formes à travers le temps.
Ainsi, se relier à une tradition, c'est pouvoir encore bénéficier ou subir
l'énergie d'un égrégore. Chaîne qui relie les adeptes d'une société par-delà le
temps et l'espace. C'est l'égrégore qui donne sa coloration, son esprit, son
"ambiance" à une assemblée humaine. L'énergie disponible sur un chemin
spécifique dépend de la qualité d'intégration de l'individu à l'égrégore qui
préside à ce chemin. Mais toute médaille à son revers : ce qui relie est aussi
ce qui enchaîne. Ce qui peut être une aide dans une voie spécifique est
également une entrave pour tous ceux qui veulent s'en écarter.